Bang et olufsen
02/02/2006 - La marque danoise prévoit de doubler de taille en cinq ans. La distribution, le design et le développement sur de nouveaux marchés doivent l'y aider.
Depuis quatre-vingts ans, Bang&Olufsen régale les esthètes de ses créations à la pointe du design et de la technologie. Mais comment rester la référence de la hi-fi haut de gamme quand le marché est envahi, par exemple, d'écrans plats aux formes épurées et à des prix plus abordables ? Alberto de Lucio, directeur général de la marque pour la France, l'Espagne et le Portugal, le souligne : « Nous avons été les premiers à rendre les CD visibles dans nos lecteurs ou à créer des enceintes colonnes. Aujourd'hui, on en trouve partout. » Souvent copiée, l'entreprise danoise veut continuer à rester inégalée. Elle s'est donnée pour ambition de doubler son chiffre d'affaires (actuellement de 484 millions d'euros) en cinq ans. « Nous sommes habitués à l'humilité, mais on ne peut pas survivre en étant trop petit », explique Alberto de Lucio. L'abandon des écrans cathodiques courant 2005 a marqué le coup d'envoi de cette reconquête. Le plan de progression passe par l'ouverture de nouveaux magasins, autour de cinquante par an. Le chiffre d'affaires des points de vente doit aussi être stimulé.
Deux concepts phares par an
La France, où l'objectif est de 15 % de croissance par an, mène des opérations de trafic à travers la publication d'encarts dans la presse régionale. Bang&Olufsen souhaite également lancer deux concepts phares par an, du niveau de la plate-forme multimédia BeoMedia ou de l'enceinte BeoLab 5 en forme de cône. Enfin, la société s'essaye à de nouveaux marchés comme le téléphone portable, avec le Serene à 1 000 euros, conçu en partenariat avec Samsung. « Tout le monde utilise la même technologie, précise le directeur général France. Notre différence vient des solutions plus pratiques et plus intuitives que nous proposons aux consommateurs. » Bang&Olufsen se compare