« Si on ne voulait qu’être heureux, cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres et cela est presque toujours difficile car nous croyons les autres plus heureux qu’ils ne le sont ». Dit Montesquieu dans mes pensées, montrant que quand une personne dit d’une autre qu’elle à tout pour être heureuse, c’est ce qu’elle pense, et non la vérité. Quel est ce « tout » ? Un tout est la totalité sans exception ; avoir tout signifierai donc ne manquer de rien, ici ce serait avoir tout ce que l’on désir, cependant, nous savons que l’homme est insatiable, qu’il est un éternel insatisfait. Le désir est le « cercle du manque », en effet, pour l’homme, le désir est manque, le manque est source de frustration et de souffrances ; tantôt nous désirons ce que nous n’avons pas et nous en souffrons, tantôt nous avons ce que dès lors nous ne désirons plus.
Qu’est ce qu’être heureux ? Le bonheur est un état durable de bien être, de satisfaction plus ou moins intense, un contentement du corps, du cœur et de l’esprit ; c’est une fin, un idéal en soi que seule la durée caractérise.
De plus, il n’est pas inné, c’est à nous de le créer, par l’effort, la volonté comme le dit Epictète : « N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui arrive... et tu seras heureux », ce qui vient contredire l’étymologie du mot bonheur du latin « bonun augurium » qui signifie bonne augure et donc veut dire que le bonheur est du côté de la chance.
Etre heureux regroupe un certain nombre de choses, est-ce cet ensemble, ce tout dont on parle ici ?
Comment une personne peut-elle être heureuse sans être satisfaite ?
Le bonheur n’étant pas quantifiable, peut-on quand même dire que l’on est heureux ou qu’on ne l’est pas?
Que voulons-nous dire quand nous disons qu’une personne à tout pour être heureuse, cela veut-il dire que le bonheur est le même pour tous ?
Faut-il vraiment avoir tout ce que l’on désir pour être heureux ?

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