Fiche analytique : Charles Baudelaire, « Spleen », Les fleurs du mal
Introduction :
Charles Baudelaire est un poète et écrivain français du XIXème siècle. Il a appartenu à différents mouvements tel que le Parnasse, le Symbolisme et le Romantisme. Le poème spleen que nous allons étudier est issu de la section Spleen et Idéal des Fleurs du Mal. Le recueil fut publié en 1857 mais fut censuré et de nouveaux publié en 1861. Ici, Baudelaire fait appel au mouvement symbolique des sentiments ainsi que du jour et de la nuit dans le but d’accentuer son véritable message. Il amplifie le désespoir du vivre. Entre attente et angoisse, comment la structure du poème nous montre-elle les différentes étapes de la crise? La première partie de notre analyse portera sur la montée de la crise, la seconde partie sur l’enchainement des sentiments. Ces deux axes nous serons utiles pour répondre à notre problématique.
Développement :
1- La montée de la crise
I - L'ambiance angoissante
Dans ce poème nous pouvons remarquer le champ lexical de l'obscurité avec « noir » vers quatre, « nuits » vers quatre, « chauve-souris » vers six. Nous trouvons aussi le champ lexical de l'enfermement « couvercle » vers un, « cachot » vers cinq, « prison » et « barreaux » vers dix. Mais nous pouvons aussi relever le champ lexical de l’animalité : « infâmes araignées » vers onze, « chauves-souris » vers six, « geindre » vers seize. Ces champs lexicaux se complètent les uns avec les autres dans le but de donner l'impression d'une ambiance angoissante. De plus la métamorphose des éléments météorologiques, renforce cette ambiance angoissante. Le ciel est qualifié de « bas et lourd » provoquant un sentiment d’écrasement. Le ciel est associé au couvercle renforçant lui aussi cette idée d’écrasement et de claustration horizontale, la claustration d’écrasement verticale est elle aussi ressenti avec une comparaison de la pluie en barreaux. L'oxymore au vers quatre « jour noir » est aussi angoissante