Bergson, le rire, bergson
La difficultĂ© Ă apprĂ©hender l'individualitĂ© des choses et des ĂŞtresIII. La limitation dans la perception de nos propres Ă©tats d'âmeI. La perception des choses et des ĂŞtresA. Le voile qui s'interpose entre nous et les chosesDès le dĂ©but du texte, Bergson utilise le terme de “voile” afin de dĂ©crire une chose qui nous sĂ©parerait de notre conscience, Il nous empĂŞcherait donc de communiquer ou bien de recevoir des “informations” de notre inconscient ce qui limiterait la comprĂ©hension de nos sentiments et de l’unicitĂ© des Ă©lĂ©ments extĂ©rieurs. En effet, ce voile permet d'apprĂ©hender la vie selon nos besoins et il ne nous est nĂ©cessaire que de savoir si un objet est utile ou non, pas de savoir si il est unique. Suite Ă cela, l’Homme doit rĂ©agir de façon appropriĂ©e Ă cet objet afin que …afficher plus de contenu…
Nous pouvons en effet nous demander si lorsque nous éprouvons un sentiment quelconque, nous ressentons notre propre sentiment ou bien le concept qui a pu être transmis par les mots jusqu'à notre conscience. Comme les mots n'expriment que ce qu'il y a de commun entre tous les hommes animés d'un sentiment semblable (concepts d'amour, de haine par exemple), l'affirmation de Bergson prend tout son sens. Il tient le signe linguistique pour plat, abstrait et surtout impersonnel. Dès lors, ne finissons-nous tous pas par adhérer aux mots plus qu'à nos sentiments, nos pensées propres ? Pas tous, nous répond-il : les artistes pourraient, par leur intuition, ressentir véritablement la richesse de leur pensée. L'artiste éveillerait alors en nous la perception d'une réalité préexistante mais demeurée inaperçue. Il dit que si nous parvenions à comprendre toute la complexité de nos sentiments (ce qui est donc dissimulé par le voile épais nous séparant de notre inconscient) nous