Bizutage
Selon l'un des avocats de la défense, l'étudiant connaissait le fonctionnement de l'association qui l'a agressé.
L'affaire de bizutage fait une nouvelle fois trembler le monde universitaire. Le 25 octobre dernier en pleine après-midi, un étudiant de 18 ans en première année de licence a été agressé, dans les locaux de l'université, lors d'une réunion de la «Japad» (Jeune association pour la promotion des activités à Dauphine).
Au cours de cette réunion très alcoolisée, un membre de l'association lui a gravé dans le dos les lettres «Japad» à l'aide d'une capsule de bouteille. Après les faits, le jeune étudiant est rentré chez lui dans un état physique et psychologique calamiteux. Le lendemain, il porte plainte. Une plainte transmise le 7 novembre au parquet qui a ensuite saisi le premier district de la Police Judiciaire. Aujourd'hui, de nouvelles révélations viennent rompre l'omerta qui règne sur l'affaire.
«Je sentais comme des piqûres»
Le procès-verbal de la victime relate ainsi des faits graves: «Ils m'ont dit d'enlever ma chemise, de baisser mon pantalon et de me mettre à genoux. (…) Ils m'ont attaché à un manche à balais, les mains derrières les épaules. (…). Ils m'ont ensuite donné trois coups de pieds dans les côtes, le troisième était beaucoup plus fort que les deux premiers. (…) Ils m'ont ensuite passé quelque chose autour du cou, une corde je pense (…). Ils serraient la corde de plus en plus, je n'ai pas perdu connaissance, mais j'avais des difficultés à parler. Ils m'ont fait boire de la bière [à haute dose]. (….) Je sentais comme des piqûres dans mon dos mais je ne savais pas ce qu'ils faisaient».
Ce sont les termes mêmes des déclarations de la victime aux enquêteurs. Résultat: six jours d'interruption totale de travail et des dégâts psychologiques à suivre. Deux des quatre accusés sont déjà passés aux aveux, reconnaissant une partie des faits.
Une atmosphère rugby
La défense nuance cette version