Britannicus
Britannicus est une tragédie classique écrite par Racine en 1669. Le sujet est tiré de l’histoire romaine et nous présente le début du règne de Néron. D’abords empereur modèle, il va se transformer en tyran au long de la pièce. Voulant s’extirper des griffes d’une mère possessive et tiraillé entre les conseils de Burrhus et de Narcisse, il va finir par assassiner Britannicus, son rival, après avoir fait enlever sa promise, Junie. Et c’est par cet acte que le jeune empereur va sombrer dans la folie de la tyrannie. Nous étudierons ici la mise en scène de Jean-Louis Martinelli présenté au théâtre Nanterre Amandier en novembre 2012. Dans une interview donnée pour la chaine Daily motion du théâtre, Jean-Louis Martinelli nous explique ceci : « Je ne crois pas que ce soit une pièce sur la conquête du pouvoir, mais c’est une pièce sur la conquête de l’autonomie pour le sujet qu’est Néron » Il distingue alors l’autonomie politique de l’autonomie du fils par rapport à sa mère, tout en soulignant que la première est un moyen de parvenir à la deuxième.
Ces recherches d’autonomies influent sur les relations de Néron aux autres personnages. Voyons comment Jean-Louis Martinelli a t-il traité cela dans sa mise en scène de Britannicus.
Néron doit sa place d’empereur aux intrigues de sa mère : en effet Agrippine, seconde épouse de l’empereur Claudius, lui fait adopter son fils qui devient alors héritier du trône, au détriment de Britannicus, le fils légitime de Claudius. Elle empoisonne ensuite son mari et fait ainsi régner son fils.
Britannicus devient alors le rival direct de Néron : par sa simple existence, il remet en cause la légitimité du pouvoir de l’empereur.
C’est la relation de Néron à Britannicus qui est ici au cœur de la pièce, c’est autour des événements décisifs qui vont liés les deux personnages que Néron va basculer dans la tyrannie.
Et c’est des la scène d’exposition, aux vers 10-13 que la rivalité de Néron et de