Caire
Routes et transports routiers en Egypte
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 34 n°4, 1959. pp. 363-371.
Citer ce document / Cite this document : Besançon Jacques. Routes et transports routiers en Egypte. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 34 n°4, 1959. pp. 363-371. doi : 10.3406/geoca.1959.2366 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1959_num_34_4_2366
ROUTES ET TRANSPORTS
ROUTIERS EN EGYPTE
par Jacques Besançon
Résumé. — Le Moyen-Orient, exportateur de pétrole, a découvert à son tour les vertus Ли véhicule à moteur, he passage de l'ère du dromadaire à celle de V automobile entraîna la réévaluation des disponibilités routières. Les surfaces désertiques se révèlent généralement propices. Mais, en Egypte, le désert est sans intérêt, du moins par comparaison avec la vallée du Nil. Les problèmes s'y posent donc en des termes assez originaux. Politiquement étalée sur plus de 1 millions de km2, la province méridionale ■de la République Arabe Unie n'utilise intensément que 36000 km2 de son sol, au voisinage immédiat du Nil ou de ses dérivés. Sur cette bande étroite se pressent actuellement au moins 25 millions d'habitants. En dépit d'un niveau de vie fort peu élevé, le nombre des individus ainsi que le rôle fondamental d'un fort courant commercial avec le marché mondial expliquent l'importance des transports internes. Parmi les quatre moyens ordinaires de communication, la voie fluviale subit un assez net déclin 1 ; la voie ferrée tient une place considérable, peut-être artificielle, sur laquelle nous revien drons prochainement; la voie aérienne n'est citée ici que pour mémoire. L'essentiel du trafic intérieur semble bien être dévolu aux routes. Pourtant, le réseau routier n'apparaît pas à la hauteur des services qu'on lui demande. Faisons le point de la question. La route et son passé Si, dans l'antique Egypte, le Nil et les canaux constituaient le principal mode de communications interrégionales, en