Camus
La première partie est écrite au présent : dans chaque chapitre, Meursault semble évoquer une journée.
La seconde partie récapitule les onze mois d’instruction et de procès.
Entre les deux : le meurtre.
Le personnage
Dans ses carnets, Camus l’avait nommé Mersault (Mer-Soleil).Il a un nom, mais pas de prénom.Pas de description physique.On sait qu’il est « brun », « jeune », employé de bureau (il s’occupe des « connaissements »). Il dort beaucoup. Il est indifférent devant la mort de sa mère, devant son avenir (la proposition de son patron, la peine de mort), devant le mariage. Les descriptions sont très courtes. Il parle très peu : la plupart du temps, ses paroles sont rapportées indirectement ; quand elles sont rapportées directement, elles sont courtes ou banales. Il est naïf : il devient ami avec Raymond (le mot « souteneur » n’est prononcé que par l’avocat général). l se met à exister dans la deuxième partie, en s’opposant au juge d’instruction puis à l’aumônier. Il se révolte, ne cherche pas à échapper à la peine, ne ment pas.
Le livre dénonce la justice expéditive, la peine de mort. Le cadre spatio-temporel
L’action se situe à Alger, dans un faubourg de la ville, mais les indications géographiques sont rares : la rue de Lyon ou les baraques foraines du champ des Manoeuvres ou encore Marengo.
Pas plus de précisions en ce qui concerne l’année.
L’action dure à peu près un an, de juin à juin. Importance de la chaleur. Le style
Camus utilise le passé composé et non le passé simple, écrivant comme Meursault parle.
Les phrases sont courtes, sans connecteurs logiques.
Résumé : L’Étranger, d'Albert Camus (1942) L’action se déroule en Algérie française. Meursault (le narrateur) apprend par un télégramme la mort de sa mère. Il se rend en autocar à l’hospice, près d’Alger. Il n’exprime ni tristesse ni émotion. Il refuse de voir le corps, mais veille le cercueil comme c’est la tradition, en fumant et