Candide - chapitre 19
Voltaire
Introduction :
Candide est un conte philosophique écrit par Voltaire. Candide est un jeune garçon naif qui vit en Westphalie dans le château du Baron Thunden-ten-tronckh. Il suit les conseils de son précepteur Pangloss qui professe la philosophie optimiste. Candide est amoureux de Cunégonde, la fille du baron. Un jour, le baron les surprend et chasse Candide. Sa vie ne sera plus qu’une suite d’aventures et de malheurs.
Dans cet extrait,Candide et Cacambo rencontrent un nègre au bord d'un chemin, il leur raconte sa misérable vie qui se résume à peu de choses. Ses malheurs sont dus à un commerçant blanc.
Ce chapitre montre les horreurs de l'esclavage, la méchanceté des hommes, la cruauté ou encore l'égoïsme. Voltaire ne fait aucun commentaire et Candide découvre l'horreur la plus profonde de l'humanité alors qu'il chemine pour apprendre la vie.. C'est le début de sa maturité.
Dans cet extrait, le nègre de Surinam constitue une dénonciation de l'esclavage et l'exemple même de l'atteinte aux droits de l'homme et à la liberté. La rencontre de Candide avec le nègre au sortir de l'Eldorado constitue un choc brutal et un retour à la réalité du mal: Candide ne peut plus se laisser aller à une quelconque croyance optimiste.
Problématique : Quelles sont les cibles de la dénonciation dans cet extrait ?
I. La dénonciation de l’esclavage.
1) Un constat de la situation inhumaine de l'esclave
Le récit de la rencontre avec le nègre est fait par le narrateur qui semble ne pas prendre partie et donner les choses telles quelles se sont passées.
Les paroles de l'esclave ont cette même tonalité d'acceptation de son sort.
La présentation de l’esclave est faite sans apitoiement car nous avons une présentation des détails vestimentaires et des mutilations qui sont mises sur le même plan.
L’art de Voltaire consiste à donner la parole à la victime, à un esclave car qui mieux que lui peut expliquer aux lecteurs la cruauté que