Candide, chapitre 30
Cette œuvre, parue en janvier 1759, est surement la plus achevée des œuvres de Voltaire, ce qui en fait donc l’un des plus grands succès littéraires français.
Voltaire, écrivain bourgeois du XVIII ème siècle et symbole des Lumières, écrit Candide alors malade, et ayant perdu son optimisme.
Ce conte, satirisant l’optimisme et la noblesse, relate le voyage initiatique de Candide, personnage naïf et crédule, qui va développer son libre-arbitre au fil de ses rencontres.
Le chapitre trentième, lui, clôt ce récit en évoquant la morale finale du récit, à savoir « il faut cultiver son jardin », par l’intermédiaire d’un vieillard sage qui fait l’éloge du travail à Candide. Dans cet ultime chapitre, tous les protagonistes du récit sont réunis.
Nous analyserons cet extrait en nous demandant : En quoi et pourquoi ce récit est-il un conte ?
Puis, nous y répondrons à travers deux axes, le premier portera sur les critères de la sagesse, puis, dans un second temps, nous nous intéresserons à l’évolution des personnages. Tout d’abord, dès le début de l’extrait, Candide montre son intérêt pour la vie simple, il dit même ligne 19 : « Ce bon vieillard me paraît s’être fait un sort bien préférable à celui des six rois avec qui nous avons eu l’honneur de souper ». En effet, une vie modeste et ordonnée est plus enviable que celle d’un roi. Il renonce donc, à partir de là, à son ambition et à sa volonté de richesse.
Il y a même une litanie (énumération) des rois « déchus » de la ligne 21 à la ligne 27, ce qui montre que la puissance et la richesse peuvent nuire et devenir dangereuses. A contrario, la vie simple et modeste de la métairie est clairement mise en valeur.
Mais, Voltaire ne s’oppose pas non plus à toute forme de raisonnement puisque Candide est, au début du texte, plongé dans de profondes réflexions. On parlera plutôt d’une pensée nourrie