Français : Voltaire : Candide « le nègre du Surinam »

Paragraphe argumenté : En quoi le masque de la fiction permet-il de dénoncer effectivement les travers de son siècle ?

Ceci est un extrait du livre Candide de Voltaire (philosophe français rattaché au mouvement des Lumières, écrit 1759. Dans cet extrait, on nous raconte la rencontre entre Candide en quête d’optimisme, et un esclave nègre, sans nom. Candide découvre et s’étonne des conditions de vie et de travail du nègre. L'émotion de Candide souligne l'horreur de l'état dans lequel se trouve l'esclave et cette horreur ne peut inspirer que de la pitié. Voltaire fait ainsi appel à la sensibilité de son héros et à travers lui celle du lecteur. Candide représente ici l'homme blanc, mais surtout le sentiment d'humanitée. Bien souvent, la fiction est un point de vue métaphorique de la réalité ( La ferme des animaux, de Georges Orwell) Elle permet de faire le rapprochement entre une réalité et une vérité, cette dernière étant située dans la fiction comme dans la réalité. La fiction permet la dénonciation de l'esclavage (qui est un système brutal et cruel parce qu'il exploite la souffrance pour la plaisir de quelques privilégiés : " c'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe") car il évite la censure, du fait d’une approche moins brutal et plus « personnalisé » qui véhicule le message plus précisément à un publique plus ciblé.
La fiction permet aussi de choisir les noms des personnages, avec certains à double sens : " fameux " différent au terme valorisant illustre, célèbre : il est péjoratif. Vandedendur est rendu célèbre par sa cruauté.
Le nom même du personnage est porteur de sens : "Vendeur à la dent dure" souligne le caractère cruel du négociant, de plus l'allitération insiste sur la dureté du maître. Egalement, l'accent est mis sur " l'absence de la moitié de l'habit ".Il y a là une ironie qui insiste sur la situation réelle de l'esclave.