Candide, commentaire composé du chapitre 3.
Déchu du paradis, Candide tombe sur l'un des pires fléaux crée par l'homme : la guerre. Son évocation a été préparée au chapitre 2 par la satire de la société militaire (enrôlement forcé, entraînement mécanique, prestige de l'uniforme, rigueur des châtiments corporels…)
Pour dénoncer la guerre, fausse valeur, Voltaire utilise deux procédés différents et successifs. D'abord, il traite le sujet avec ironie, dévoilant, sous le décor pompeux et rutilant , sa triste réalité. Puis, avec la description des atrocités, subies par les civils, c'est lémotion, la révolute du lecteur qu'il solicite. Enfin, à travers plusieurs allusions, il désigne les responsables de cette absurdité.
I. UNE "BOUCHERIE HEROÏQUE".
A. Un spectacle grandiose
Le combat se présente comme un spectacle "théâtre de la guerre" musical et dansant, qui tourne ensuite au cauchemar. La fête commence par deux phrases hyperboliques de registre épique, qui décrit les deux armées face à face avant la bataille. L'hyperbole utilise ici l'accumulation de termes : adjectifs et noms d'instruments, mais également des tournures superlatives "rien n'était si… que" (l.1) "telle qu'il n'y en eut jamais" (l.3). Elle est fréquente dans le genre littéraire de l'épopée, qui retrace les exploits, souvent guerriers, de héros exceptionnels. Le mot "héros" apparait trois fois dans le texte. Les adjectifs laudatifs se suivent et le nombre de leurs syllabes augmente, procédé fréquent d'amplification oratoire : "beau", "leste", "brillant" "ordonné" (L.1). La guerre débute par une parade militaire en musique (trompettes, hautbois, tambours, canons) et se clôt par une cérémonie avec des chants de remerciement a Dieu. " TE DEUM"
B. Parodie de l'épopée : L'ironie par le contraste
Voltaire parodie l'épopée , par un des contrastes entre registre noble et bas, entre le symbolique et la réalité sordide. les soldats sont a la fois des "héros" , et