Candide - le nègre de surinam
Commentaire de Texte
Introduction
Dans cet extrait de « Candide », intitulé « le Nègre de Surinam », Voltaire critique l’esclavage et dénonce les mauvais traitements infligés aux esclaves. Comment cette critique est-elle exprimée dans le texte ? Dans un premier temps, nous allons parler de la forme générale de ce texte, puis nous allons aborder la dénonciation faite par l’auteur, et sa portée philosophique.
I. La forme du texte
Cet extrait de Candide est un texte narratif. Le narrateur y est extérieur à l’histoire. Cet épisode du conte philosophique prend place en Guyane hollandaise (devant une plantation) au XVIII° siècle.
Le héros, Candide, accompagné de son ami et professeur Pangloss, rencontre un « noir » exploité et mutilé.
Le texte débute par une brève description de l’esclave, qui présente un homme misérable, « étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit ». L’emploi de l’adjectif « pauvre homme » exprime de la compassion.
Le texte prend ensuite la forme d’un dialogue, entre Candide et l’esclave. Il est initié par deux brèves questions de Candide, qui s’apitoie sur l’état de l’esclave. L’argumentation est lancée par la réplique « Eh mon Dieu ». Il y a ensuite une longue réplique argumentative formulée par l’esclave, qui décrit sa condition (« nous »), en faisant référence à son maître, M.Vanderdendur, mais aussi aux Européens (« on ») et aux « blancs » (« ils »). Il évoque aussi sa mère, dont il rapporte les paroles au style direct.
Le récit de l’esclave suscite la vive indignation de Candide, exprimée sous la forme d’une interpellation à Pangloss (exclamation), dont il remet en cause l’enseignement.
II. La dénonciation
Le thème de cet extrait est l’esclavage des Noirs. Le Noir dont il est question dans l’extrait est décrit comme un homme misérable, étendu par terre, en haillons et mutilé : il lui manque un bras et une jambe. Sa situation est comparable à celle de l’animal, mais est