Introduction (valable pour tous les textes de Candide) :
C'est pendant une période très troublée (1758) que Voltaire écrit Candide : guerre de sept ans contre la Prusse ( de 1756 à 1763), tremblements de terre de Lisbonne, famine… évènements et déceptions qui peuvent contribuer à la rédaction de ce conte. (FIN DE LA PARTIE VALABLE POUR TOUS LES TEXTES). Dans cette œuvre, nous étudierons l'incipit, c'est-à-dire le début du conte. Nous pourrons nous demander à quel genre s'apparente ce conte. Dans un premier temps, nous verrons que nous passons d'un conte traditionnel (=merveilleux) à un conte philosophique puis, dans un deuxième temps, les cibles de la dénonciation. I Du conte traditionnel (=merveilleux) au conte philosophique : A. Le début d'un conte traditionnel
_ formule traditionnel l. 1 : « il y avait »
_ indice spatial : le château
_ les temps verbaux : passé simple, imparfait
_ schématisation des personnages :
- Candide : la naïveté
- Le baron : l'orgueil
- Pangloss : le bavard
- Cunégonde : la sensualité _ superlatifs : « le plus » (l. 5), « les plus douces » (l. 3)
I perfection impossible B. Un conte philosophique
_ le lieu : la Westphalie, dans la province allemande (lieu réel du conte merveilleux).
_ intervention du narrateur : « je »
I souligner l'incertitude, attirer l'attention du lecteur
_ ironie : l. 29 « il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause). Le narrateur semble admiratif de Pangloss mais il s'agit bien d'ironie puisque n'import qui peut prouver ce que Pangloss dit. II La cibles de la dénonciation : A. La satire de la noblesse
_ patronyme ridicule pour le baron : « Thunder-ten-tronckh »
I prononciation rude, ridicule, lourde.
_ attachement à la hiérarchie, hyperbole « n'a pu prouver que soixante et onze quartiers » (au lieu de 75).
I situation impossible et ridicule. Dénonce la pesanteur et la vanité des préjugés.
_ ordre de présentation des