Capulet cafe
Comment ça a commencé ? Sûrement quand je suis arrivée à New-York le deux janvier 2002. Cette ville si oppressante avec ses immenses gratte-ciels. Je me trouvais devant ce pub qui m'avait obligé à quitter ma campagne pour venir dans cette ville hostile, ce pub dans lequel j'allais passer toutes mes journées et peut-être même quelques nuits. Sa devanture n'était pas très rassurante. La peinture s'écaillait, comme si le dernier peintre était passé il y a déjà quelques dizaines d'années. L'enseigne qui indiquait « Capulet Café » s'était décrochée d'un côté, grinçant quand un souffle de vent passait dans la rue, quelques fenêtres étaient cassées, saccagées délabrées, taguées et sales ! Dans cette rue sordide et mal famée où régnait une atmosphère de peur, les rares lampadaires qui fonctionnaient, clignotaient sans arrêt. Une rue glauque, où le vent s'infiltre pour ne plus en ressortir... Toujours devant ce café je peux voir passer la clientèle, elle va des gens camés aux gothiques. J'entendais des groupes d'emocore, screamo ou bien rock ! Étonnant ! Comment un bar avec ce genre de musique pouvait-il encore être debout? On disait que les anciens propriétaires étaient morts comme Roméo et Juliette. Bon, je n'allais pas m'éterniser dehors car il commençait à faire vraiment noir et cette rue ne me disait rien qui vaille... Je suis entrée car je devais affronter mon passé et trouver des réponses...
Je rentrais donc pleine d'aprioris. Mais finalement je fus agréablement surprise de la propreté irréprochable de ce café . La serveuse semblait surprise de me voir, je ne me sentais pas vraiment à l'aise. Je lui demandais à voir le gérant au sujet de mes parents. Elle m'emmena alors jusqu'à son bureau. Je pénétrais cette fois-ci dans un décor totalement différent. Je vis alors ce monsieur aux rides bien marquées par l'âge, avec une barbe poivre et sel. Quand il me vit, un sourire amical grandit sur ses lèvres. Je pouvais voir son nom sur un badge : Andy