Chanson boulangiste
Le boulangisme est un mouvement politique français de la fin du XIXème siècle qui constitua une menace pour la Troisième République. Son nom est dérivé de celui du général Georges Boulanger (1837-1891) qui fut ministre de la Guerre à partir du 7 janvier 1886 et se rendit très populaire par ses réformes. Il s’est formé à partir de forces politiques diverses (radicaux, nationalistes, voire bonapartistes) qui se regroupèrent autour du général, qui est présenté comme un martyr des républicains. Malgré leurs différences, une chose les uni : leur mécontentement vis-à-vis de la République actuelle. Ce document est une chanson boulangiste écrite par Louis Gabillaud, un parolier. Celle-ci a été écrite après un évènement particulier. Le 8 juillet 1887, des milliers de personnes sont allées manifestées à la gare de Lyon pour empêcher le départ du général exilé à Clermont-Ferrand alors qu’il s’apprêtait à rejoindre le commandement du 13ième corps d’armée. Cela est du à sa mise à l’écart des affaires politiques (à la ligne 1 : « il a cessé d’être ministre »), suite au vote du budget le 17 mai 1887 et à la chute du cabinet Goblet où Boulanger était le ministre de la guerre. Dans le nouveau cabinet, mené par Rouvier c’est le général Ferron qui sera ministre de la Guerre. Ce document incite à s’interroger sur les raisons et le contexte de l’exil du général Boulanger. C’est pourquoi, après avoir montré que le général Boulanger est un homme du peuple, nous verrons aussi que cela lui à apporter quelques ennemis.
Le général Boulanger est avant tout un homme du peuple comme le montrent plusieurs vers du texte : « mais il est patriote encor » (l.2), « il reviendra car de la France il est le salut, l’espérance » (l.30-31), « le peuple a confiance en lui » (l.36). Il incarne en effet l’honneur national et les mesures démagogiques qu’il a mises en place y ont