Choix de financement
DOCUMENT DE TRAVAIL
Cécile Carpentier Chercheur Post-doctoral, CRÉFA, Université Laval, Pavillon de Sève, Sainte Foy, Qué, G1K7P4, Canada Cecile.carpentier@fas.ulaval.ca Première version : 15 novembre 1998
Ce travail a bénéficié des commentaires de Michel Levasseur, Eric de Bodt et Frédéric Lobez (ESA, Lille II), Gérard Charreau (IAE, Université de Bourgogne), Michel Albouy (ESA, Grenoble II), Pierre Batteau (IAE, Aix-Marseille III), Jean-Marc Suret (Université Laval, Sainte Foy) et de l’assistance de Stephan Smith (CIRANO, Montréal) dans la mise en place et le traitement des données.
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CHOIX DE FINANCEMENT ET RATIO - CIBLE : LE CAS FRANÇAIS
Résumé
Suivant Fama et French (1997), Opler et Titman (1996) et, dans une certaine mesure, ShyamSunder et Myers (1999), le ratio-cible d'endettement joue un rôle majeur dans les choix de financement des entreprises, ce que semblent confirmer les études sur le terrain auprès des dirigeants (Jog et Srivastava, 1994, Scott et Johnson, 1982). La notion de ratio-cible reste toutefois peu fréquente dans les travaux portant sur les politiques de financement, ce qui justifie cette étude. L'objectif est de déterminer si des considérations de ratio-cible guident les choix annuels des entreprises françaises, lorsqu'elles optent pour un type de ressource. Cette analyse repose sur l'utilisation d'un modèle d'explication des flux financiers, non encore appliqué en France et qui ne paraît avoir été employé qu’à quelques reprises antérieurement. L'étude porte sur la période 1987 à 1996, et repose sur l'examen de 2678 observations. Trois modèles expliquent la proportion des besoins de fonds comblés respectivement par l'autofinancement, la dette totale et la dette long terme. Les résultats empiriques sont parfaitement cohérents avec la notion de choix de financement guidé par le ratio-cible. En effet, il existe une relation négative fortement significative entre