Commentaire Angelo Tyran de Padoue
Introduction (1 = une accroche généraliste conduisant au texte, 2 = une tentative de problématiser, 3 = une annonce de plan avec un minimum de précisions)
1. La politique est un sujet théâtral intéressant, car elle offre à la fois une vitrine (la politique-spectacle, une visibilité publique), et la nécessité d’hommes de l’ombre, qui agissent, font le travail ingrat, pour le bien de l’État. C’est ce qu’a fait
Hugo dans Angelo, tyran de Padoue, en 1835, pièce historique prétexte à rebondissements spectaculaires provoqués par des intrigues tortueuses et parfois embrouillées. 2. La longue explication que fait Angelo à sa maîtresse, où il se présente à la fois comme chef absolu et serviteur d’un autre État, est très complexe, et pour en rendre compte il faut essayer de comprendre dans quel état d’esprit il se trouve, mais aussi pourquoi Hugo a choisi un tel sujet et cette manière de le développer. Un tyran qui se plaint d’avoir trop de pouvoir, et en même temps d’être soumis à un autre pouvoir, c’est une situation paradoxale, et il faudra sans doute voir en quoi elle est tragique ; un sénateur qui donne un cours de science politique à une comédienne, au tout début d’une pièce, c’est peut-être une leçon indirecte de Hugo, et ce serait du théâtre engagé. 3. Donc on analysera d’abord la tragédie d’Angelo, en montrant qu’il est soumis à des forces qui le dépassent et qui le font agir : un pouvoir extérieur et la peur de lui désobéir, et qu’il se trouve dans un sérieux dilemme. Ensuite, on cherchera à comprendre le sens de ce discours politique : description ambiguë d’un monde à double face, puis celui de cette dénonciation didactique d’un système autoritaire dissimulé sous une apparence de civilisation.
Plan détaillé (indication des outils d’analyse et des illustrations possibles, à compléter)
I Une tragédie politique et sentimentale, ou psychologique
1°) Un homme soumis à un pouvoir