Commentaire candide ch 18
Finalement, le bonheur, qu'est-ce que c'est? Une vague notion idéalisée par de nombreux écrivains au fil des siècles? Un thème abordé en philosophie? Nombreux sont les auteurs, qui ont tenté d'en donner quelques caractéristiques à travers des œuvres bien différentes les unes des autres: à travers des essais de réflexion évidemment, des traités divers et variés, ou encore à travers le genre dramatique. Le thème de la société idéale, l'utopie, fut maintes et maintes fois développé, jusqu'à nos jours, où il reste plus que jamais d'actualité. Pour ne pas s'éloigner de la règle, Voltaire évoque une société idéale, lui aussi, dans son conte philosophique Candide. Dans ce récit du XVIIIème siècle, le philosophe des Lumières décrit le monde dans lequel arrivent par hasard le jeune Candide et son compagnon Cacambo, monde nouveau et irréel qui se nomme Eldorado. C'est justement ce passage qui est soumis à notre étude. Le passage en question montre deux moments importants qui sont une description de l'architecture de la capitale, ainsi qu'une présentation des mœurs des habitants. Mais cependant, loin de vouloir à son tour faire un portrait de la société idéale rêvée par tout le monde, l'auteur montre au lecteur qu'il ne faut pas être aussi naïf que son personnage, et que ce monde parfait est destiné à n'être qu'imaginaire. Nous verrons cela en suivant trois directions dans notre analyse. D'abord, en relevant plusieurs caractères qui montrent que ce monde est totalement l'inverse de ce que nous avons, en Europe du XVIIIème siècle. Ensuite, il sera utile de s'intéresser à la présentation de cette société idéale, tellement gonflée d'idéal qu'elle en ressort invraisemblable, ce qui mène alors à révéler la véritable visée de l'auteur lorsqu'il rédige ce texte complexe et subtil à la fois.
Candide et Cacambo, lorsqu'ils arrivent dans ce nouveau monde, perçoivent des caractères qu'ils connaissent déjà, mais tout est inversé. Ils assistent