Commentaire comme un chevreuil.
Ronsard, grand poète du célèbre mouvement de la Pléiade a été très influencé par le poète italien Pétrarque. L'amour est très présent dans les poèmes de Ronsard, il prendra une femme comme source d'inspiration dans son recueil Amours de Cassandre. Comme un Chevreuil, poème tiré de ce recueil est un sonnet dont la composition nous invite à comprendre qu'il s'agit d'une début d'amour malheureux. Nous allons nous demander comment le coup de foudre a été théâtralisé dans ce poème. Nous analyserons tout d'abord la peinture d'une scène bucolique dans un récit au présent, puis une comparaison durant tout le long du poème entre le chevreuil et le poète amoureux.
Premièrement,nous pouvons remarquer une représentation de l'arrivée du printemps chassant l'hiver dans la première strophe. Cette arrivée est introduite par la conjonction de subordination « quand » dans le premier vers. Dans cette première strophe, nous pouvons relever deux verbes d'action « détruit » et « s'enfuit » qui donnent un certain dynamisme, d'ailleurs, le verbe « détruit » est mise en valeur par un enjambement qui met en évidence la fin et la destruction « Du froid hiver ». La douceur du printemps est mise en évidence au vers 3 par l'adjectif mélioratif « emmiellée » qui est en opposition totale avec la « poignante gelée ». Ces procédés ont contribué à mettre en place un contexte dans lequel le chevreuil sera libre et heureux.
Dans un second temps, nous pouvons voir dans le premier vers une reprise de la conjonction de coordination « et » qui donne un rythme très saccadé et qui insiste sur la solitude et la tranquillité du chevreuil causé par l'arrivée du printemps : « Et seul, et sûr, loin de chiens et de bruit, »
Cette solitude est aussi mise en relief par les adjectifs très évoquant « seul » et « libre ». Il y a un rythme binaire dans les vers 6 et 7 par la reprise de « or » qui met en évidence