Ronsard
I. Introduction
Nous sommes dans le recueil Les Amours publié en 1552, qui fait allusion à la passion de Ronsard pour Cassandre. A ce moment-là, Ronsard a un lourd projet d’écriture : il veut se démarquer de ses prédécesseurs et devenir Le prince des poètes. Il veut enrichir la langue poétique (à l’époque extrêmement pauvre) et va se référer aux anciens : « Il faut faire mieux que les autres ». Il va publier ce recueil de 170 sonnets (canzonieris), dédié à Cassandre. C’est pourquoi l’œuvre a une source autobiographique. Il va également s’inspirer du Pétrarquisme : avec la vassalité de l’amant, qui désormais cherche à triompher même si les sentiments ne sont pas réciproques. C’est une relation à sentiments uniques. La femme est belle, cruelle : l’amant est en conflit permanent. L’exaltation des sentiments confère au texte un caractère sublime, l’amant est transporté.
II. Etude
Ce sonnet, composé par définition de deux quatrains puis de deux tercets, est de caractère marotique : abba, abba, ccd, eed.
Penchons-nous d’abord sur la particularité typographique de ce poème. Il n’y a pas d’intervalle entre les quatrains et les tercets, c’est avec les rimes seulement que l’on distingue les strophes.
On précise que le poème a une nature très classique : - Le schéma des rimes (marotique) est ordinaire. - Les vers sont des décasyllabes, que l’on retrouve fréquemment dans les œuvres du XVIème siècle. - La coupe des vers qui reste aussi extrêmement classique pour des décasyllabes : 4-6. - On distingue une phrase par strophe dans les deux quatrains et les deux tercets, procédé très utilisé à l’époque. - La forme du poème est classique : Ronsard utilise une multitude de figures de style, de jeux de mots, d’accumulations et de métaphore.
La répartition de ce texte est linéaire avec sa forme symétrique, et par son genre descriptif qui donne à voir au lecteur la femme aimée, Cassandre. La chevelure, évoquée dès le