commentaire composé la prose du transsiberien
La prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France
Blaise Cendrars est un écrivain et poète du début Xxème siècle, né le 1er Septembre 1887 en Suisse et décédé le 21 Janvier 1961 à Paris, il mène une vie de voyageur, d’aventurier. L’extrait présenté se concentre sur le voyage en train de Blaise Cendrars avec une jeune française, Jehanne, en Russie lors de la guerre russo-japonaise de 1905. Nous analyserons dans un premier temps le lyrisme moderne du poème, puis nous détaillerons la vision que l’auteur a du monde en ce début de XXème siècle.
Blaise écrit son poème avec un lyrisme moderne, tous d'abord par l'impression d'un "faux dialogue".
Le poème est écrit sous forme d'un faux dialogue. Dès le premier vers, discours direct avec les guillemets. Ensuite, le poète s’adresse directement à Jeanne avec la deuxième personne du singulier « tu ». Cependant, absence de guillemets lors des réponses du poète. Fausses réponses puisqu’elles ne sont pour la plupart du temps pas centrées sur le sujet de la question, et qu’elles apparaissent comme un texte indépendant, sauf pour les deux premiers vers de chaque réplique où il s’adresse à Jeanne : « Nous sommes loin Jeanne… »(v.1), « Oublie les inquiétudes »(v.15)
D’ailleurs la répétition de la question montre bien qu’elle n’écoute pas non plus les réponses. La question revient comme un refrain lancinant qui se calque sur le mouvement répétitif des roues du train. Dialogue sans sens réel, ni direction. Puis un poème moderne.
La forme versifiée est gardée, mais les vers sont, ou longs, ou très courts (une syllabe pour le vers 29 avec « Chocs »). Absence de rimes, et ponctuation très peu présente : dans chaque « couplet » seul signe de ponctuation à la fin des « strophes » points de suspension vers 12, et point vers 31. caractère surréaliste du texte marqué par une recherche d’effets sonores avec des allitérations en « r » dans tout l’extrait qui apporte de la dureté