Commentaire composé : quartier libre, prévert
Quartier Libre (J. Prévert)
Introduction : Prévert (1900 – 1977) publie, après la Seconde Guerre Mondiale, son recueil Paroles qui, comme ceux qui vont suivre, annonce un parti pris de simplicité dans une démarche poétique pourtant ambitieuse, basée sur la rupture. Il utilise l’humour, le plus souvent au service de la critique sociale ou des corps constitués comme l’armée. C’est le cas avec Quartier Libre, grâce notamment à l’un de ses mots clés de sa poésie : l’oiseau. Après avoir étudié le contexte militaire de l’œuvre, nous verrons qu’il s’agit d’un texte antimilitariste.
I – Un contexte militaire.
1) L’univers militaire dans le poème.
Tout d’abord, on trouve le champs lexical de cet univers : « Quartier libre » ; « képi » ; « saluer » ; … On trouve, par la suite, trois occurrences du mot dans le poème : « commandant » dont le grade est compris entre celui du capitaine et celui du lieutenant – colonel. Le grade est certainement choisi pour ses connotations d’autorités.
Ce poème est bien marqué du sceau du vocabulaire militaire, ce qui permet de préciser les personnages essentiels du texte.
2 ) Les personnages.
Le personnage qui dit « Je » (vers 1 ; 2 ; 11), d’après le contexte qu’est celui de l’armée, sans doute de la caserne, le « je » qui conduit à l’énonciation est certainement un appelé, un soldat. Le poème est battit sur une opposition, un dialogue contradictoire entre les deux personnages, il y a une présence d’une structure négative. Le commandant, représentant l’officier supérieur, l’autorité. Enfin, le troisième personnage est l’oiseau dont on peut remarquer qu’il se confond avec le « je » de l’énonciation puisqu’il répond à sa place (vers 7 ; 9 ; 13 ; 14)
De part son contexte militaire, un champs lexical abondant, les personnages opposés hiérarchiquement (un officier, un second de classe), le poème s’oriente vers un antimilitarisme malicieux, c'est-à-dire traiter par l’humour, où