commentaire entretien Goluchowski/ Von Bulow
Introduction
La diplomatie est un domaine réservé dans les Etats européens. En général la stratégie diplomatique d'un Etat relève d'un groupe restreint de « décideurs ». La vie diplomatique est dominée par les relations entre les puissants d'Europe. Ces relations sont elles-mêmes définies par des objectifs et des stratégies traditionnelles. Dans toutes les monarchies, le monarque régnant attache une grande importance à ses avantages dans ce domaine.
L'auteur du texte étudié est l’un de ces « décideurs » du jeu diplomatique en Europe. Le comte Bernhard Von Bülow est né le 3 mai 1849 et meurt le 28 octobre 1929 à Rome. Homme politique allemand, il fût en charge du ministère des Affaires étrangères de son pays dès 1897, il accèdera ensuite à la fonction de chancelier en 1900 avant de se retirer de la vie politique en 1909.
Déjà, sous l'ère Bismarck, les relations diplomatiques entre les membres de la Triple-Alliance présentaient des difficultés. Bismarck, qui avait peu de considération pour la puissance italienne, était satisfait d'obtenir l'engagement de l'Italie de soutenir militairement l'Allemagne en cas de conflit avec la France, et la réciproque était de même pour l'Allemagne, si l'Italie était attaqué par la France.
Les trois Etats se devaient assistance si l'un des trois était attaqué par deux puissances, neutralité bienveillante si l'un des trois décidait une offensive contre une autre puissance.
Mais, si l'Autriche-Hongrie devait assistance à l'Italie en cas d'attaque française, l'Italie n'avait souscrit aucun engagement pour l'éventualité d'un conflit austro-russe. L'Autriche-Hongrie n'en demandait pas tant, puisqu'elle était suffisamment rassurée par l'abandon officiel de l'irrédentisme.
Et dès 1900, l'Italie se rapproche de la France, et des négociations stipulent une neutralité italienne lors d'un conflit franco-allemand, soit si l'Allemagne est l'agresseur, soit si l'Italie