• En 431 av.JC, à Athènes, Périclès (495-429 av.JC) stratège, orateur et homme d'Etat Athénien durant l'âge d'or de la cité a pour mission de prononcer une oraison funèbre en l'honneur des premiers morts de la première année de la Guerre du Péloponnèse, conflit opposant Athènes à Sparte pendant trente ans. Thucydide (465-395 av.JC) homme politique et historien grec, reprend cette oraison de Périclès dans son livre « Histoire de la Guerre du Péloponnèse » relatant, en huit volumes, les vingt premières années de la Guerre du Péloponnèse (431-411 av.JC). L'œuvre étudiée ici est donc « Oraison funèbre de Périclès pour les morts de la première année de la Guerre du Péloponnèse », plus précisément les chapitres 37, 38, 39 et 40 du Livre II dans lesquels Périclès fait l'éloge de la Démocratie athénienne. Nous allons nous demander en quoi Athènes est-elle une Cité différente des autres et voir pourquoi Périclès fait-il un tel éloge de la Démocratie Athénienne ? Ainsi, nous verrons tout d'abord les spécificités politiques d'Athènes (1), ensuite nous étudierons les particularités d'Athènes par rapport aux autres cités dans d'autres domaines (2), enfin nous finirons par voir en quoi Athènes est-elle une cité modèle, toujours selon Périclès (3).
• Tout d'abord, Périclès réalise dans ce discours un véritable éloge de la Démocratie et du régime Athénien. Dans cette première partie nous allons nous intéresser aux spécificités politiques d'Athènes.
Périclès débute son oraison en parlant de « la constitution » (l.1), il s'agit ici d'une œuvre antique attribuée à Aristote et ses élèves, la Constitution d'Athènes, décrivant le régime politique d'Athènes antique. Elle aurait été rédigée entre 335 et 322 av.JC. Le texte est issu d'un papyrus trouvé en 1879 en Egypte. Le texte, de piètre allure mais bien conservé, fut immédiatement attribué à Aristote. Certains auteurs antiques témoignent en effet que le philosophe fit rédiger une monographie par ses élèves décrivant 158