Commentaire rousseau confessions iii dîner de turin
"On donnait ce jour-là un dîner… Mlle de Breil rougit jusqu'au blanc des yeux"
En 1728 (JJ 16 ans). Après la mort de Mme de Vercellis, JJ a trouvé une nouvelle place à Turin chez un grand seigneur, le Comte de Gouvon. Il bénéficie d'un statut qui ménage sa susceptibilité: il assure le service d'un laquais sans en porter la livrée. JJ est amoureux de la fille de la maison, Mlle de Breil, la petite-fille du Comte. La veille de cet épisode, la jeune fille a paru découvrir son existence à la faveur d'une réplique "bien tournée". Le lendemain un dîner va permettre à JJ de se mettre une deuxième fois en valeur.
I. Un épisode romanesque
II. Un moment de bonheur intense
III. La portée idéologique du passage
I. Un épisode digne d'un conte de fée
A. Des personnages stéréotypés
- JJ, amoureux en secret d'une "princesse" de rang plus élevé, (Peau d'Ane) le chevalier servant dans le rôle du domestique mais qui en fait vaut mieux que sa fonction (Cendrillon), et qui révélera sa vraie valeur ; héros sensible, timide, d'une maladresse touchante à la fin
- Mlle du Breil en princesse dédaigneuse conformément à son rang aristocratique (cette personne si dédaigneuse) 23, aimée de loin, intouchable
- le Comte en vieillard bienveillant, en bonne fée qui permet à JJ de briller: il m'ordonna de parler 13
B. Une situation favorable
- l'épisode rassemble les stéréotypes, les ingrédients typiques des contes de fée (ou romans d'amour) : - des circonstances exceptionnelles, un cadre somptueux où JJ va s'illustrer: un grand dîner 1 ; pour la première fois 2 solennité perçue du côté des domestiques par la parure exceptionnelle du maître d'hôtel ; des hôtes de choix, spectateur privilégiés du triomphe de JJ - le rôle du destin, du hasard qui joue en faveur de JJ Par hasard on vint à parler… 4 + comte qui se rend compte in extremis du sourire de JJ: … allait répondre ; mais ayant jeté les yeux sur moi… bonne étoile de JJ