Commentaire d'arret 8 juin 2005

2547 mots 11 pages
Commentaire d’arret :
Cour de Cassation , première chambre civile ,
28 juin 2005

Une commune peut elle être engagée par son maire qui a passé des contrats de droit privé au nom de celle-ci , malgré l’absence de délibération du conseil municipal ? La première chambre civile de la cour de cassation , en son arrêt du 28 juin 2005 , nous propose une solution basée sur le fondement de la théorie du mandat apparent . L’apparence , notion très controversée par la doctrine , oblige le mandant , en l’absence de toute faute de sa part , à remplir les engagements pris par le mandataire hors limite de ses pouvoirs . Pour comprendre cette notion d’apparence , revenons tout d’abord sur la définition du contrat de mandat . Le contrat de mandat se définit comme celui par lequel une partie charge l’autre d’accomplir des actes juridiques pour son compte en son nom . Celui qui confère cette mission s’appelle le mandant et celui qui la reçoit le mandataire . Le mandat apparent constitue le cas le plus fréquent d’application de la théorie de l’apparence . Pour protéger les tiers qui ont cru légitimement aux pouvoirs d’un mandataire apparent , la jurisprudence va consacrer les effets d’un mandat alors qu’un tel mandat n’est pas donné. En l’espèce , un maire signe avec une société deux contrats de location de matériel de reprographie et de bureau . Celle-ci paie sans difficulté les premiers loyers , pendant un an , puis , subitement cesse ses paiements . Assignée pour faire constater la résiliation des contrats et obtenir des dommages-interets par la bailleresse , la commune s’était opposée à cette demande en soutenant que les contrats avaient été passés par le maire sans autorisation du conseil municipal et étaient donc nuls . La Cour d’appel de fort de France par un arrêt confirmatif rendu en date du 24 février 2003 déboute la commune de sa demande de voir déclarer nuls les contrats de location et l’a condamne à payer à la société diverse sommes d’argent . La commune

en relation

  • Arret de la cour de cassation 6/06/1984
    2704 mots | 11 pages
  • Fiche d'arrêt civ 1ère 20 février 2001
    320 mots | 2 pages
  • Chambre mixte de la cour de cassation, 6 septembre 2002
    1512 mots | 7 pages
  • Civ. 1ère 17 décembre 2008
    532 mots | 3 pages
  • Arrêt cour de cassation 1e ch civ 14 déc 2004
    298 mots | 2 pages
  • Cass, 1ère, 3 oct 2006
    2707 mots | 11 pages
  • Commentaire arrêt 14 juin 2005
    2806 mots | 12 pages
  • Commentaire d'arrêt de Ccass 1er c.civ 4 novembre 2011
    1766 mots | 8 pages
  • Commentaire d'arrêt première chambre civile 17 octobre 2012
    1483 mots | 6 pages
  • Commentaire civ 1ère 8 decembre 2009
    1859 mots | 8 pages
  • les remèdes des vices cachés: Commentaire d’arrêt 1ere chambre civile de la Cour de cassation le 26 septembre 2012
    1975 mots | 8 pages
  • Commentaire d'arrêt, cour de cassation, 23 juin 2004 - la société de fait entre concubins
    1519 mots | 7 pages
  • Commentaire cour de cassation 3ème chambre civile du 20 janvier 2009
    1430 mots | 6 pages
  • Commentaire d' Arret Cass. Civ. 13.12.1962
    960 mots | 4 pages
  • Le contrat d'entreprise
    3783 mots | 16 pages