Ly- Da Luz Haya 208Commentaire sur le chapitre V : « Le cimetière de Lampedusa » de Eldorado de Laurent Gaudé En 2006 Laurent Gaudé, dramaturge et romancier contemporain publie Eldorado . Le roman composé de treize chapitres retrace le destin de deux personnages : Soleiman et Salvatore Piracci. Écrit en prose, ce récit évoque un thème d’actualité, celui des migrants, qui, au risque de leur vies décident de quitter …afficher plus de contenu…

D’une part, cette rencontre permet à Salvatore Piracci de découvrir cette quête de l’Eldorado pour les migrants c’est-à-dire leur point de vue. L’Eldorado est le pays de l’or en espagnol, c’est un pays représenté comme idéal, où tout est en abondance c’est une utopie. Le jardin d’éden et l’Eldorado sont les tous deux des utopies c’est à dire un pays fictif où il fait bon vivre, où tout est parfait. Les migrants ont le désir de découvrir cet Eldorado et sont sûr et certain de le découvrir. Le futur à valeur de certitude nous le montre bien : « sera » ; « coulera » ; « réverbéreront », de plus la comparaison « la vie passera comme une caresse » vient amplifier ce désir et met en valeur la douceur de cette vie qu’ils sont certains de trouver. De même l’hyperbole avec les …afficher plus de contenu…

D’autre part, la richesse est paradoxalement du côté des migrants car ils sont mus par une quête, un rêve qui est de découvrir cet eldorado qui est pour eux l’Europe. Dans cet extrait nous retrouvons une opposition entre les pronoms personnels qui renvoient aux européen et aux migrants qui sont de deux mondes différent : « ils » (l.30) désigne les migrants qui malgré leur misère matérielle sont « riches » spirituellement car ils sont mus par le désir de l’Ailleurs et cela donnent du sens à leurs existence, et « Nous » (l.32) représente les européens qui sont finalement plus pauvre car ils leurs maquent ce désir. « vous et moi »