III La force oratoire du discours = étude des procédés de la persuasion.

1° La structure binaire du texte: double interprétation du « public », mise en parallèle.

D’emblée, nous pouvons remarquer que le texte est divisé en deux paragraphes.
Dans ce premier paragraphe, un vieillard s’adresse aux Tahitiens et dans le second, il s’adresse à Bougainville.
Dans le premier paragraphe de ce discours, on remarque qu’il y a un jeu d’opposition entre vous et eux: « un jour vous les connaîtrez mieux », « aussi malheureux qu’eux », « vous servirez sous eux », et en face on a « ils » qui désignent les « hommes ambitieux et méchants ».
Dans le second paragraphe de ce discours, « nous » désigne le vieillard et les Tahitiens et « tu » désigne le chef des brigands. Ces deux pronoms s’opposent, et on voit apparaître un rythme binaire car ils se suivent tous le temps: tu, nous, tu, nous… « Et toi, chef des brigands qui t’obéissent », « nous sommes innocent, nous sommes heureux », « tu ne peux que nuire à notre bonheur »… Cette opposition marque le style de vie des deux camps opposés. Il y a une interpellation de la personne par ce jeu.
On peut aussi remarquer que lors de la prise de parole du vieillard, ce dernier utilise l’impératif. Cette interpellation se fait injonction et montre l’assurance du vieillard.

2° Effet de symétrie et de chiasme: comparaison des deux civilisations.

Pour commencer, nous pouvons étudier la façon dont l’auteur utilise la structure en chiasme afin de souligner l’opposition entre les deux opposant et la symétrie afin d’exprimer l’hypothèse inversée.
Tout d’abord, Diderot met en opposition les valeurs de repos/travail.
Ici, la société tahitienne a su se limiter au besoin nécessaire et a valorisé le repos.
Quant a la société occidentale, elle s’est écartée du nécessaire afin de satisfaire des besoins superflus.
Exemple: « besoins superflus » est un oxymore, la création de besoins imaginaire « biens imaginaires » a pour conséquence le