Commentaire : Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, 1955

En 1930, un mouvement littéraire et politique fut fondé à Paris par Aimé Césaire, Léopold Senghor et Léon Damas, originaires d’Afrique et des Antilles. La négritude est un mouvement qui concerne toutes les populations noires du monde. Ce mouvement dénonce le colonialisme et rejette la domination occidentale. Un de ses fondateurs, Aimé Césaire, fut un écrivain engagé qui dénonçait la colonisation. Originaire de Martinique, Césaire naquit en 1913 et est mort en 2008. Parmi ses nombreuses œuvres, Discours sur le colonialisme fut un écrit engagé, publié en 1955. Nous allons étudier un extrait de cette œuvre dans laquelle l’auteur dénonce avec virulence la colonisation et ses méfaits. Il est important, en premier lieu, de parler de la parole fortement engagée et accusatrice qu’emploie Césaire. Ensuite, l’étude de la dénonciation des méfaits de la colonisation nous permettra de comprendre ce que dénonce Aimé Césaire à travers cet extrait.
A travers cet extrait, Césaire dénonce avec virulence la colonisation et ses méfaits. Les accusations d’Aimé Césaire nous sont transmises par sa parole, fortement engagée et accusatrice. Il emploie de façon récurrente les termes « colonisateur » et « colonisé » de façon à les opposer, comme pour nous inciter à prendre l’un des deux partis. Il laisse une nouvelle fois apparaître l’opposition en utilisant le terme « moi, je » face au « on ». Il prend ainsi personnellement position face au « on » généralisateur et impersonnel. A chaque utilisation de ce procédé, il dénonce encore les propos qu’on lui a avancés qui pour lui sont forcément impensables. Lorsqu’il décrit les incidences de la colonisation pour les colonisés, il utilise des termes de plus en plus durs, allant de la « force » au « sadisme ». Dans son discours, Aimé Césaire dénonce les méfaits de la colonisation. Il émet une thèse sous forme d’équation, «