Commerce et développement
Les pays fermés aux échanges et aux investissements ne sont que rarement, voire jamais, parvenus à atteindre une croissance et un développement prolongés. Mais, à eux seuls, les échanges sont insuffisants. Le développement repose également sur de nombreux facteurs tels que l’éducation, les infrastructures, la gouvernance et les institutions. Les pays en développement doivent progresser sur tous ces fronts pour récolter tous les bienfaits de leur intégration dans le système mondial des échanges et de l’investissement.
Le commerce et le développement
8. Le commerce et le développement
En guise de préambule…
« Il y a 50 ans, la Corée était plus pauvre que le Soudan. Aujourd’hui c’est un leader de l’industrie avec un PIB par habitant plus de neuf fois supérieur à celui du Soudan ».
Duncan Green, De la pauvreté au pouvoir, Oxfam International
Le succès de la Corée est spectaculaire, mais d’autres pays se sont également transformés en quelques décennies seulement grâce au développement économique. Il y a d’autres exemples en Asie : cela a été le cas du Japon, et la Chine et l’Inde sont les deux exemples contemporains les plus souvent cités. Le même phénomène a été à l’œuvre à l’Ouest : il y a encore 40 ans, un tiers de la population irlandaise vivait sous le seuil de la pauvreté. Et il concerne également l’Afrique : au Botswana, le taux de croissance annuel a atteint près de 9 % entre 1970 et 2000 (un record mondial), et le PIB par habitant a été multiplié par 100 depuis 1966, année de son indépendance. Selon la Commission sur la croissance de la Banque mondiale, au cours des 60 dernières années, 13 pays ont connu une croissance annuelle supérieure à 7 % en chiffres absolus pendant au moins 25 ans. Ces « stars du développement » comprennent, outre la Corée, le Japon et la Chine, l’Indonésie, la Malaisie, Malte, Oman, Singapour et la Thaïlande. La Commission sur la croissance a fait une autre découverte : au cours des trois dernières décennies, le