Comparaison de définitions
2327 mots
10 pages
« Philosophie n. : Itinéraire comportant de nombreuses routes qui mènent de nulle part à rien » (Le Dictionnaire du Diable, Ambrose Bierce). La philosophie est un sujet qui a maintes fois été traité. Seulement, cette matière ne fait pas vraiment l’unanimité. Si elle est parfois vue comme un outil pour accéder à la vérité, elle est aussi considérée par d’autres comme du verbiage inutile. D’autre part, la philosophie s’est intéressée à de nombreux domaines : politique, scientifique, moral,… Alors comment faire pour définir ce qu’est un « philosophe » puisque le mot est plurivoque ? Le substantif pose effectivement problème puisque le dictionnaire se doit d’en donner une explication reflétant la vérité aussi fidèlement que possible. Dans le corpus ici étudié, les dictionnaires ne sont pas tous du même type, ni de la même époque. C’est pourquoi, si les explications se rejoignent parfois, elles peuvent proposer une interprétation totalement différente du substantif. Ainsi, les définitions sont quelques fois formellement différentes et, à la lecture de certaines d’entre elles, la question de l’objectivité se pose.
En premier lieu, les définitions ne sont pas toutes construites de la même manière. L’organisation varie en effet selon le type de dictionnaire et certains éléments sont un peu mieux mis en valeur que d’autres.
Tout d’abord, la structure des définitions est à analyser. Elles mettent toutes en valeur l’entrée « philosophie » ou « philosophe » (généralement en utilisant des caractères gras). Le Robert historique de la langue a choisi d’insérer « philosophe » dans l’entrée « philosophie », ce qui est curieux puisque cela ne respecte pas l’ordre alphabétique et de cette manière, la recherche dans le dictionnaire se trouve plus compliquée. Cette décision peut vouloir indiquer une sorte de soumission de l’homme face à la notion (les philosophes ne seraient que des aspirants à la philosophie). L’Encyclopédie Universalis 2007 fait elle aussi quelque chose de peu