1- Introduction
L’analogie sportive fait partie de la société québécoise au même titre que l’air que nous respirons. Comparer nos activités quotidiennes, nos amours ou notre fin de session à des activités sportives est chose courante pour de nombreux Québécois. Parler de politique comme si c’était un sport aussi. L’analyse des campagnes électorales, alimentée par les sondages, se fait même sur le principe de la course hippique. Les débats télévisés, quant à eux, sont comparés à un combat de boxe. «En 1994, le journaliste Paul Amar s’était attiré de sévères critiques après avoir offert à Jean-Marie Le Pen et Bernard Tapie, dont il s’apprêtait à animer le débat télévisé, des gants de boxe» (Lemieux, 2010 : p.157).
Le débat télévisé est perçut comme une joute politico-sportive. Des gens se réunissent pour regarder l’événement, entre amis, dans des bars ou peu importe. On analyse les résultats, on fait des statistiques. On y célèbre un gagnant ou on y déplore la chance ratée d’un candidat Mais qu’en est-il des impacts réels de ces événements sur la population? Sur la politique en général? Il ne faut pas oublier que les impacts découlant d’une campagne électorale sont bien plus importants pour la population qui y assiste qu’un simple combat. Il s’agit tout de même de choisir le dirigeant d’un État.
C’est donc dans cet optique que nous analyserons l’importance des impacts des débats télévisés. Nous essaierons de comprendre pourquoi certaines personnes sont plus aptes à comprendre les débats que d’autres, dans quelle mesure les politiciens adaptent leur discours en débat afin de plaire au plus de gens possible. Ce sujet est d’une importance capitale pour se faire une opinion solide sur ces impacts plutôt que de faire partie des statistiques.
La société se centre beaucoup sur le concept du spectacle et du divertissement, mais dans quelle mesure les gens perçoivent notre objet d’étude comme un simple amusement, sans se laisser toucher par les propos? Et s’ils ne se