La conciliation emploi famille est un terme d’actualité qui prend de plus en plus de place dans les milieux de travail d’aujourd’hui. Son importance et ses impacts attirent un intérêt grandissant des syndicats, des employeurs et des gouvernements. D’ailleurs le gouvernement du Québec mentionne : « La conciliation travail-famille est d’une importance capitale pour l’avenir de la société en raison de son impact sur la décision d’avoir ou non des enfants » (Ministère de l’Emploi, de la Solidarité sociale et de la Famille, 2004). Son évolution dans les dernières années prend de grandes proportions et il incombe maintenant plus que jamais d’aller de l’avant afin de pouvoir bien saisir les causes qui l’engendre et les conséquences qu’elle apporte en son sillage. Il est toute fois difficile de pouvoir apporter un portrait global de la situation étant donné les nombreuses variables présentent dans l’équation. Le nombre et l’âge des enfants, le soutien du conjoint, l’organisation du temps de travail, les caractéristiques de l’emploi occupé sont autant de facteurs qui influencent le conflit vécu par les familles québécoises d’aujourd’hui. Plusieurs croient qu’avec l’avènement des congés de maternités d’une durée prolongée et les garderies à coûts réduits que le problème est réglé. La situation n’est pourtant pas si simple et l’on est loin du compte.

Ce qui est clair, c’est que les conditions d’emploi de plusieurs parents provoquent une situation de stress importante. Les conséquences de se sentir en plusieurs occasions incapables de pouvoir concilier la vie professionnelle et la vie familiale est néfaste. Une enquête menée en 1999 par le Conference Board du Canada auprès de travailleurs canadiens, faisait état du fait que 46 % d’entre eux trouvaient moyennement ou très difficile de concilier ces deux sphères de leur vie. Chez les femmes, cette proportion s’élevait à 52 %. Le bien-être personnel est atteint, de même que de l’insatisfaction au travail se