Constructivisme
Premièrement, la politique mondiale est définie comme guidée par les idées partagées, des normes et des valeurs qu’ont les différents acteurs. Le constructivisme se penche tout particulièrement sur l’intersubjectivité du savoir parce qu’il désire mettre l’accent sur l’aspect social de l’existence humaine, sur l’influence du milieu et des interactions sur la constitution de nos comportements. Rien à voir avec la force causale du néo-réalisme, la structure du système, qui est intemporelle et imposée aux agents (On parle d’acteurs dans le constructivisme pour montrer le libre arbitre des unités et d’agents dans les théories réalistes où l’unité est forcée d’agir par le système).
Deuxièmement, la structure idéelle (l’espace intersubjectif) a un rôle constitutif et non seulement constitutif sur les acteurs. C’est-à-dire que la structure invite les acteurs à redéfinir leurs intérêts et leurs identités dans un vaste processus d’interactions. Au contraire des théories dîtes « rationalistes » (néo-libéralisme et néo-réalisme) qui posent les intérêts des États comme des constantes invariables pour définir la force causale qui sous-tend les relations internationales, le constructivisme se penche sur la structure idéelle qui forme la façon dont les acteurs se définissent (qui ils sont, leurs intérêts et comment atteindre leurs buts).
Troisièmement, la structure idéelle et les acteurs se constituent et se définissent constamment l’un l’autre. Si la structure définit le comportement et les intérêts des acteurs, ceux-ci altèrent la structure par leurs agissements. C’est qu’il est difficile, mais pas impossible pour un acteur d’agir en dehors de la structure ou de manière originale. Ce type d’agissements transforment les dialogues et contribuent ainsi à altérer la structure. Les individus ou les États peuvent ainsi défier la structure et se sortir de certaines