Corneille et les règles classiques dans l'examen de médée

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1. Lecture de l’épître de Corneille
 A quoi les règles dramatiques sont-elles destinées d’après Corneille ?
Comme l’ensemble des auteurs du XVIIe siècle, face aux théoriciens pointilleux,
Corneille défend la prééminence du plaisir du spectateur sur toute autre considération.
D’ailleurs, les propos de Corneille l. 7 à 11 sont très proches de ceux de Racine dans la préface de Bérénice : « La principale règle est de plaire et de toucher : toutes les autres ne sont faites que pour parvenir à cette première ».

 Comment Corneille règle-t-il ici le problème de la vraisemblance ?
Corneille s’explique sur la vraisemblance dans les lignes 28 à 35 (p. 16). Après avoir évincé la question en affirmant que l’explication serait trop longue, il avance cependant deux arguments pour défendre l’utilisation du surnaturel dans sa pièce : les actes de magie de Médée sont conformes à la tradition du mythe et Euripide et
Sénèque n’ont pas déplu au public en utilisant le surnaturel dans leur pièce.

2. Lecture de l’Examen
 Comment Corneille justifie-t-il le fait de ne pas avoir respecté l’unité de lieu ?
L’unité de lieu est rompue par deux fois au cours de la pièce : acte IV, scène 1, et acte IV, scène 4 puisque l’action se situe respectivement dans la grotte magique puis dans la prison d’Egée comme l’indiquent les didascalies. On voit bien ici que deux règles classiques entraient en concurrence : soit Corneille respectait l’unité de lieu au détriment de la vraisemblance (comment Médée pourrait-elle en effet préparer son poison au vu et au su de tous ? Comment de même faire parler Egée ailleurs que de la prison où il est enfermé ?) soit il faisait le choix inverse en faisant fi alors de la vraisemblance. Cette situation est intéressante car elle montre que les règles classiques ne se sont pas imposées d’emblée, et qu’il y a eu une mise en place plus ou moins aisée, comme en témoignent d‘ailleurs les sourdes luttes qui opposèrent les créateurs aux doctes. On

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