Corpus Les caractères, Lettres persanes, Lettres philosophiques, L'encyclopédie
Chacun de ces textes nous présente un groupe social qui est celui de la noblesse de cour. En effet dans Les Caractères Jean de la Bruyère nous présente à travers un portrait, « un Pamphile », personnage qui ne s’entoure que de nobles, de grands, « il vous quitte brusquement pour joindre un seigneur ou un premier commis. » (l.15, 16) Dans les Lettres persanes, Montesquieu nous raconte que son personnage Usbek est emmené à la rencontre d’un français « chez un grand seigneur, qui est un des hommes qui présente le mieux » (3,4). Voltaire dans les Lettres philosophiques s’intéresse aussi à la noblesse de cour en faisant référence à « un pair du royaume » (l.1), au « prince » (l.8) ou encore aux « altesses » (l.8). Enfin dans L’Encyclopédie de Diderot, c’est la cour qui est évoquée, avec « des princes, des princesses, des ministres, des grands et des principaux offices » (l.2, 3).
Cette noblesse de cour est représentée selon les quatre auteurs par des personnages orgueilleux et hautains. Dans Les Caractères, le portrait de Pamphile nous montre une personne qui « ne se perd pas de vue » (l.1), « qui veut être grand » (l ; 5) et qui ne considère pas les gens plus pauvre que lui « il est sévère et inexorable à qui n’a point encore fait fortune » (l.11). Montesquieu lui, dans les Lettres persanes présente un seigneur comme quelqu’un qui « fait sentir à tous les instants la supériorité qu’il a sur tous ceux qui l’approchent » (l.6, 7). Voltaire qui nous fait l’éloge de la société anglaise ne manque pas de critiquer les Allemands qui « ne saurait concevoir que le fils d’un pair d’Angleterre ne soit qu’un riche et puissant bourgeois » (l.8, 9) alors qu’en Allemagne « tout est prince » (l.8, 9). Enfin dans L’Encyclopédie Diderot souligne que la cour est « le centre de la politesse » (l.4) qui est donc un aspect positif de la cour mais