Cours sur l'art philosophie
Sujets : -L’art nous détourne-t-il du réel ? -Peut-on prouver qu’une œuvre d’art est belle ? -L’œuvre d’art peut-elle nous apprendre quelque chose ? -Suffit-il d’être doué pour être artiste ? -L’art peut-il se passer de la référence au beau ?
INTRODUCTION/PROBLEMATISATION.
Qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? Comment la distinguer d’un objet technique, d’un produit industriel, d’un produit de l’artisanat ? Plusieurs critères sont avancés : l’originalité, l’inutilité, l’unicité, la beauté, etc. mais tous sont remis en cause, notamment par l’art contemporain. Faut-il alors admettre que tout est de l’art ? Mais ne résistons-nous pas à une telle idée ? Cela ne conduit-il pas aussi à perdre la notion d’art, en la vidant de son sens (si tout est de l’art, on ne peut distinguer ce qui est de l’art et ce qui n’en est pas) ? Il est donc nécessaire de chercher à définir ce qu’est une œuvre d’art. On a tendance à mettre en relation art et beauté : l’art se définirait par la création de la beauté. Mais une telle définition pose des problèmes : on trouve des œuvres, que l’on considère comme des œuvres d’art, sans qu’elles soient belles (l’urinoir de Duchamp par exemple). Ne sont-elles pas alors de l’art ? Mais alors pourquoi sont-elles considérées comme telles ? Mais à supposer qu’une œuvre d’art se définisse par la beauté, un autre problème se pose : cette beauté est-elle objective ou subjective ? Si la beauté est objective, pourquoi alors ne sommes-nous pas tous d’accord pour trouver une œuvre belle (certains trouvent beau le Requiem de Mozart, d’autres non ; certains admirent la Joconde quand d’autres restent de marbre en face d’elle) ? Cela laisserait penser que la beauté est plutôt subjective. Mais si c’est le cas, alors on peut trouver tout beau, c’est-à-dire que tout peut devenir de l’art. On retombe alors dans les problèmes vus au paragraphe précédent. Une autre question porte sur la création artistique :