Cours
Les 5ème et 6ème quatrains proposent un nouveau système d’images autour du motif de l’étoile, d’abord allusivement avec la crèche (vers laquelle l’étoile guida les rois) puis explicitement dans le 6ème quatrain : firmament, astres, gémeaux (la constellation) ; pour une humanité « endeuillé(e) », « dans le malheur », au milieu des « hélas », l’étoile (les yeux) est porteuse d’espérance (naissance du Christ). La forme des yeux constitue une nouvelle voûte (un firmament), l’ancien étant imparfait et insuffisant : « trop peu d’un firmament ».
Les deux quatrains suivants paraissent plus personnels et lyriques : ils disent l’inquiétude, l’angoisse, et la condition de l’homme amoureux, une condition faite de doute : la femme paraît énigmatique et capable d’ensorceler : « je ne sais si tu mens », « leurs secrets gémeaux », « cachent-ils des éclairs … » ; les vers 31 et 32 ,avec l’image du filet et des allitérations nombreuses et sensibles, viennent compléter de manière grandiose et douloureuse (le ciel constellé du mois d’août / la mer/ la mort ) l’image d’un homme dont le destin est lié aux yeux.
Le 9ème quatrain chasse les doutes exprimés précédemment et montre un poète aventurier, conquérant, prométhéen (Prométhée est le titan qui alla ravir le feu aux dieux pour le donner à l’humanité) : « j’ai retiré … j’ai brûlé …. » Le thème est celui de l’énergie (le feu , la radioactivité) que le poète va conquérir dans les yeux d’Elsa . , pour le donner à l’humanité par l’écriture de son poème. Le quatrain se termine par un éloge hyperbolique et enthousiaste (rythme ternaire) .
Le dernier quatrain est sensiblement différent par l’énonciation et le genre : il s’agit d’un récit (« Il advint qu’un beau soir … ») et le personnage est nommé (3ème personne).
Ce récit de naufrage est une allégorie de ce que connaît l’humanité mais dans ce naufrage collectif, le poète trouve un secours dans les yeux d’Elsa : l’alexandrin ternaire et la répétition font