La loi retient trois critères : l’œuvre doit être une création de forme, être originale et doit être exécutée personnellement par l’artiste.
Tout d’abord, selon la définition du dictionnaire juridique Cornu : « il faut que l’œuvre existe, que, sous une forme ou une autre, la conception s’extériorise qu’elle prenne corps hors l’esprit de son auteur qu’elle existe en dehors de lui » en d’autres termes il faut que l’œuvre soit concrète. Cependant il existe un problème d’adaptation entre cette définition et les œuvres d’art modernes telles que la vôtre. En effet, selon Sol LeWitt, artiste américain conceptuel et minimaliste les idées peuvent être des œuvres d’art ou encore selon la célèbre expression de Joseph Kosuth « Art as idea as idea ». Cette citation résume les principes de l’art conceptuel qui sont que dans l’art l’idée prime sur l’esthétique et que le tableau n’est qu’un point de départ invitant le spectateur à la réflexion.
La notion d’œuvre originale toujours est définie selon le dictionnaire juridique Cornu : « Est originale ce qu’est le résultat d’une création, qui porte la marque de la personnalité de son auteur. » il existe le même problème entre la loi et l’art moderne. L’art conceptuel en est le parfait exemple. L’art conceptuel est un mouvement d’art contemporain apparu dans les années 60 mais dont les origines remontent aux « ready made » de Marcel Duchamp qui datent environ de 1920. L’art est alors défini non par les propriétés esthétiques des objets ou des œuvres mais par le concept ou l’idée de l’art. Joseph Kosuth est un artiste de ce mouvement artistique et qui souhaitant séparer l’art du jugement esthétique, l’objet n’est rien d’autre que ce qu’il est, ni significations extérieures ni support d’une subjectivité. Avec ”five words in orange neon “ en 1965, Kosuth invite le spectateur à ne pas regarder autre chose que ce qu’il voit et à la réflexion sur le rôle de l’art dans notre société. En examinant l’œuvre nous pouvons nous demander en quoi