Croissance et developpement
Il convient de montrer d’abord que la croissance économique a une influence majeure sur l’emploi, pour montrer ensuite que cette croissance ne crée pas toujours d’emplois et qu’elle n’entraine pas toujours un recul du chômage. Développement : Une influence majeure sur l’emploi Le volume d’emploi dépend fondamentalement du niveau d’activité. Dans la théorie keynésienne, l’emploi dépend directement de la croissance, qui dépend de l’intensité de la demande globale. Le chômage « keynésien » est toujours involontaire, et résulte seulement d’un ralentissement de l’activité. Cette définition conjoncturelle du chômage justifie la mise en œuvre de politiques économiques pour stimuler la croissance. Les modèles post-keynésiens mettent en scène des situations « d’équilibre de sous-emploi » dans lesquelles les politiques économiques interviennent pour stimuler l’activité et porter la croissance à un niveau qui assure le plein emploi.
La loi d’Okun a formalisé la relation croissance-chômage. Le keynésien montre au début des années 60 que le chômage augmente chaque fois que la croissance effective (ou le PIB effectif) tombe au-dessous de la croissance potentielle (ou du PIB potentiel). Le gap d’Okun correspond à l’écart entre les deux (la croissance potentielle est celle qu’il serait possible d’obtenir si les facteurs étaient pleinement employés). La loi d’Okun montre que, pour les Etats-Unis de l’époque, tout accroissement du gap de trois points entre le PIB effectif et le PIB