Albert Nguyên

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à la loge de l’Autre

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De l’éloge de l’Ombre

En-je n° 1

L

’analyse opère. Encore faut-il le démontrer. Et, par exemple, à partir du point amené par Lacan dans son séminaire RSI : la névrose idéale est la névrose obsessionnelle dont le rapport à la religion universelle est établi depuis Freud et son « Homme aux rats ». L’opérant de l’analyse, Lacan l’aborde par la mise à la question de la religion en tant qu’elle enveloppe la question paternelle. Interroger les statuts imaginaire, symbolique et réel du père va le conduire à la question du Nom, mais plus, à soutenir que la nomination va au-delà de la fonction du symbolique. La théorie du signifiant du Nom-du-Père en subit une mutation :
Lacan critique Freud, dont l’invention de la réalité psychique pour nouer réel, symbolique et imaginaire restait ô combien… imaginaire, et répond par la promotion du nœud borroméen.
Névrose idéale, elle l’est en tant que l’opération analytique, de s’y produire ou plutôt d’être produite par l’acte, dé-livre l’obsédé de la prison compulsive qui fait doute de la certitude ou qui isole du lien pour mieux annuler l’affect. Névrose idéale de permettre l’opération analytique et de poser la question de l’issue et du devenir de la névrose.
Mais idéale aussi, puisque Lacan, à partir de l’Homme aux rats de
Freud, va mettre au jour non seulement la dette, la faute symbolique du

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père qui se trouve répétée chez le fils, mais surtout la valeur de jouissance du « rat obsessif » : signifiant certes aux signifiés pluriels, mais aussi recel de jouissance : le rat comme lettre de jouissance. Répétition et automatisme là finissent par offrir une prise à une psychanalyse qui va au-delà du complexe d’Œdipe, pour toucher, voire modifier, l’économie de jouissance au travers d’usages divers de la lettre.
Idéale enfin de ce que l’opération analytique qu’elle rend possible fait surgir le vrai nom du père : elle