Des lacs d'amour à la houppe
montaleau
Mardi 1 février 2011 2 01 /02 /Fév /2011 18:51
RITE FRANCAIS: DE LA HOUPPE DENTELLEE
La Houppe dentellée : cordelière ou « floche », décor ou symbole ?
Jean van Win
Sourions un peu. Depuis mon entrée dans l’Ordre maçonnique, j’ai toujours été intrigué par l’un des « symboles » qui nous sont le plus familiers : la « houppe dentellée ». J’ai lu, comme tout maçon, les développements imaginatifs des inévitables Boucher, Plantagenet, Bayard, et autres Wirth, aujourd’hui rafraîchis par Mainguy.
C’est ainsi qu’une première explication, d’inspiration opérative, consiste à voir dans cette cordelière, la « corde à nœuds » des bâtisseurs de cathédrales, instrument qui permettait aux Maîtres d’Oeuvre de tracer et de reporter des proportions sans recourir aux mathématiques ni à la géométrie. Je me suis livré à quelques exercices qui donnent en effet l’angle droit avec une simple cordelière à nœuds.
Mais, s’il s’agit de reproduire l’outil de ces géniaux illettrés aux mains calleuses, n’aurait-il pas comporté quelques bons nœuds bien serrés au lieu de ces frivoles lacs d’amour et de ces féminines houppes dentellées ? Je n’étais pas du tout convaincu par cette interprétation.
Je n’ai pas non plus été convaincu par les dissertations fumeuses portant sur le « symbole de l’infini » ni sur celui du « nombre huit couché ou paresseux » que certains décèlent dans les lacs d’amour. Bien moins encore par la nécessité, présentée souvent comme impérieuses, de tracer trois lacs d’amour au premier grade, cinq au deuxième et sept au troisième ! Une autre école nie farouchement cette nécessité, et une « sous école » prétend au contraire que les lacs doivent aller par douze, en l’honneur du Zodiaque qui comporte douze signes, voire même en souvenir des douze apôtres…Une abondante iconographie, aussi incohérente que les diverses théories qu’elle prétend illustrer, nous est offerte en témoignage de l’infinie capacité imaginative de nos frères et sœurs.
Je finis par me