Determinisme et responsabilité
La conscience (en général) de l'homme implique sa capacité à connaître ses actes passés, et à agir sur ses pensées (même si cette action est déterminée). Donc si un homme doit se décider et qu'il est conscient, il pourra modifier sa décision (même si cette modification est déterminée). La responsabilité serait alors la conscience de l'acte et l'accord de cet acte avec sa volonté.
Le déterminisme est à la fois extérieur (réponse aux conditions extérieures données et assimilation) et intérieur (histoire du sujet, ensemble des valeurs auxquelles il obéit). Le sujet est donc à chaque instant amené à juger les actions (en particulier les siennes) selon ses valeurs, et la responsabilité, qui est liée au regret, ne prend son sens que si le sujet peut changer ses propres valeurs, c'est-à-dire reconnaître qu'une action qu'il jugeait bonne selon certaines valeurs est mauvaise selon d'autres (imposées par la société, ou nouvellement reconnues par le sujet). La responsabilité implique donc que le sujet puisse changer ses valeurs c'est-à-dire ses déterminations, partant, être conscient d'elles (même si ce changement est lui-même déterminé).
Déterminisme : action du passé sur le présent, mais aussi du futur sur le présent dans la mesure où le sujet se projette dans le futur en vue d'accomplir une action (projection des circonstances futures supposées sur le présent ; nombreux exemples de situations où la prévision influe sur sa réalisation, où le fait de prévoir rend la prévision vraie). A partir du moment où cette projection s'établit, le sujet est conscient de ce qu'il va faire, et on peut alors considérer qu'il est responsable de cette action (dans la mesure du moins où les circonstances extérieures sont en relatif accord avec ce qu'il supposait ou ce qu'on pouvait raisonnablement [c'est-à-dire selon des critères "objectifs" relatifs à