Diderot
Précédé de Ceci n’est pas un conte et de Madame de La Carlière, il clôture un triptyque de contes moraux rédigés en 1772[1] qui paru dans la Correspondance littéraire en 1773[2].
1 Résumé
Les protagonistes du dialogue de Diderot, A et B, discutent du Voyage autour du monde du navigateur français Louis Antoine de Bougainville récemment paru (en 1771). B propose de parcourir un prétendu Supplément qui en remet en question certaines soi-disant évidences énoncées par Bougainville. Deux passages de ce supplément sont enchâssés dans la discussion : Les adieux du vieillard, et le long Entretien de l'aumônier et d'Orou.
1 Chapitre 1 : Jugement du voyage de Bougainville
Au moment où il commence, le dialogue a l'air d'être la suite d'une conversation. Les deux personnages attendent que le brouillard se lève pour continuer leur périple. B est en train de lire le Voyage autour du monde de Bougainville. A, qui n'a pas lu cet ouvrage interroge B sur la personnalité de Bougainville (« un homme curieux qui passe d'une vie sédentaire et de plaisirs au métier actif, pénible, usant et dissipé du voyageur ») et sur son voyage, ce qui permet à B de rappeler les grandes étapes de son périple. Ensuite sont évoquées les difficultés rencontrées : les éléments naturels, les maladies, les dégâts matériels, la difficulté d'avoir des secours. Puis ce sont des considérations sur des événements particuliers : l'attitude colonisatrice des Jésuites au Paraguay et leur expulsion ; la remise en cause du gigantisme des Patagons, tels que les avait décrits Magellan ; la sagesse et la qualité de vie des sauvages,