Dire le droit et être compris

1819 mots 8 pages
Propositions pour la simplification du langage judiciaire

« Dire le droit et être compris »

L’Association syndicale des magistrats (A.S.M.- Belgique)1 a mené, en 2001-2002, une réflexion sur le langage judiciaire, qui a débouché sur des propositions concrètes. Celles-ci sont contenues dans un ouvrage intitulé « Dire le droit et être compris. Vade-mecum pour la rédaction des jugements »2. 1. La démarche de simplification du langage judiciaire En quoi consiste cette démarche qui viserait à rendre le langage judiciaire plus compréhensible ? Le monde judiciaire est très fréquemment la cible de critiques concernant l’opacité de son langage. Depuis longtemps déjà, dans la plupart des programmes des partis, des gouvernements, ou des ministres de la justice figure traditionnellement un paragraphe concernant la perspective d’une simplification. Face à cette volonté, les professionnels de la justice opposent des objections tout aussi traditionnelles: le vocabulaire technique est inhérent au droit ; toutes les professions en ont un ; simplifier le langage judiciaire, c’est introduire de l’imprécision, et donc risquer la confusion ; le droit exige l’utilisation de termes exacts, visant des notions juridiques précises. Il est vrai que ce risque existe. Mais le travail mené par l’A.SM. n’a pas eu pour objet d’appauvrir le langage technique du droit. Il ne s’agit pas de donner l’illusion de la simplicité. De nombreux termes techniques renvoient à un régime juridique précis et il n’est pas souhaitable de les modifier. Ainsi, un « débiteur solidaire » restera toujours un « débiteur solidaire » ; une « action subrogatoire » ne changera pas de nom. Mais, sachant que le vocabulaire juridique est complexe, il s’agissait plutôt de chercher des outils en vue de rendre les actes judiciaires plus compréhensibles pour le justiciable. Pour les magistrats, la démarche ne se réduit pas à une sorte d’attitude philanthropique à l’égard du justiciable. Il s’agit d’une obligation juridique :

en relation

  • la rue de prague lol
    1186 mots | 5 pages
  • Hélène lemay
    330 mots | 2 pages
  • Commentaire d'arrêt du 28 juin 2005 cour de cassation
    2116 mots | 9 pages
  • Bts muc
    494 mots | 2 pages
  • La gendarmerie
    950 mots | 4 pages
  • Dossier pse
    1068 mots | 5 pages
  • Otto dix
    490 mots | 2 pages
  • Droit francais
    387 mots | 2 pages
  • Droit Civil S1
    24659 mots | 99 pages
  • philo 1
    498 mots | 2 pages
  • Commentaire civ, 1ère 12 juillet 1989
    1636 mots | 7 pages
  • Td obligation
    1783 mots | 8 pages
  • Commentaire Chambre Commerciale, 9 juin 2009
    1917 mots | 8 pages
  • Le concubinage ou l'union libre
    2169 mots | 9 pages
  • Le mandat
    490 mots | 2 pages