disert
Il n'est en notre temps plus guère de terres inexplorées, et seules les contrées hostiles, les déserts arides ou les immensités glacées de l’Antarctique sont inhabitées. Le monde d'aujourd'hui, cerné, exploré, surexploité. Avec les technologies modernes, les satellites, les GPS, l’aéronautique, il est devenu petit sans pourtant avoir changé de taille. L’Amérique a fermé ses portes d'or et partout on dresse des murs, on lève des barbelés et on affiche « complet ».
Certes, il reste les promesses de conquêtes spatiales. Mais la froideur martienne et les mondes irrespirables font-ils vraiment rêver ? Alors quoi ? L'imagination ? Les ailleurs fictifs couchés sur papier, sur écran ou sur ondes sonores ? Oui, tant qu'il ne se rattache à aucune réalité, le rêve est encouragé. Un roman de science-fiction, un film d'aventure, la musique, l'art en général et le marketing à outrance fournissent du rêve à qui veut et distribuent à profusion des ailleurs merveilleux plus époustouflants les uns que les autres. Mais ce n'est là rien de réel, rien de concret, rien sur lequel on puisse bâtir un avenir.
A première vue, donc, il n'est plus d'Amérique, de « terre de lait et de miel », de nouveau monde. A première vue seulement, car pour les audacieux le monde n'est pas si triste que cela. En Afrique comme en Europe un grand nombre de jeunes gens qui sont prêts à prendre le large. C'est l'Espagne, la France ou l'Angleterre pour les uns, l'Autralie, la Nouvelle Zélande, le Canada ou le Maroc pour les