Intro
Comme les fables, ou encore les contes philosophiques du XVIIIème siècle, les romans visent souvent à véhiculer des valeurs morales ou encore à proposer une leçon de vie. Dans son premier roman, Une Vie, Guy de Maupassant met en scène Jeanne qui, lorsqu’elle imagine un avenir romanesque, a certes quelque chose d’Emma Bovary. Cependant, elle ne cherche pas à vivre ses rêves et se contente de subir les malheurs et les déceptions. Sa servante, Rosalie, énonce une sentence pleine de sagesse et de simplicité qui clôture l’œuvre et lui donne sa moralité : « La vie, voyez vous, ça n’est jamais si bon, ni si mauvais qu’on croit ». Peut-on pour autant penser qu’un roman a pour fonction d’ouvrir les yeux du lecteur sur la vie, ou bien, au contraire, lui permet-il d’échapper à la réalité ? Nous verrons dans un premier temps que le roman peut nous aider à comprendre le monde. Ensuite, nous montrerons qu’il peut nous permettre d’échapper à la réalité et finalement, que les fonctions du roman mêlent et dépassent subtilement ces deux caractéristiques.
Conclusion
De nombreux romans, notamment les romans réalistes ou naturalistes nous présentent des existences parfois singulières qui nous aident à mieux comprendre la société dans laquelle nous vivons tout en véhiculant des valeurs morales qui souvent concerne la vie, tandis que d’autres romans, fonctionnant dans une logique d’idéalisation d’un rêve, avec des personnages souvent exemplaires, nous proposent de nombreuses réalités différentes de la nôtre, qui nous semblent plus idéales, plus simples ou plus extraordinaires. Pourtant, le fait de dissocier deux types de roman à partir de ces caractéristiques ne semble pas si juste. En effet, le roman est le lieu de la fiction, que celle-ci soit « scientifique », historique, ou teintée de merveilleux. Le romancier, au fond, nous propose donc toujours d’échapper à la réalité de notre propre vie ce qui, au bout du compte, nous permet d’avoir le recul nécessaire, nos yeux étant