Dissertation : « l’universalisme et l’indivisibilité des droits de l’homme : perspectives et limites ».
Les droits de l’Homme, « droits humains » ou « droits de la personne humaine » se définissent comme l’ensemble de droits et de libertés qui découlent de la dignité inhérente à tout être humain. Née avec les révolutions française et américaine de la fin du XVIIIème siècle, l’idée des droits de l’Homme est ancrée de la doctrine du libéralisme politique selon laquelle l’Homme est pourvu naturellement de droits, préexistants à toute société. D’un point de vue juridique, les droits de l’Homme peuvent se définir comme la somme des droits individuels et collectifs qui ont peu à peu été reconnus par les Etats souverains et codifiés dans leurs Constitutions et dans le droit international. En effet, si jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, les droits de l’Homme ont essentiellement évolué à l’intérieur de l’Etat-nation, les Nations Unies ont joué, après la guerre, un rôle majeur dans le développement et la définition de ces droits. Ceux-ci ont été dans de nombreuses conventions internationales et régionales qui ont été ratifiés par de nombreux Etats. D’après le « Petit Robert », l’universalisme est la « doctrine qui considère la réalité comme un tout unique, dont dépendent les individus ». Dans le cadre de ce travail, nous désignerons donc comme « universalisme des droits de l’Homme » la doctrine fondée sur la prétention d’imposer ces droits à tous. Les droits de l’Homme sont multiples et portent sur tous les aspects de la vie humaine. Ils se divisent en droits personnels, en droits de l’individu face à la collectivité, en droits civils et politiques et en droits économiques et sociaux. Néanmoins, ces droits sont largement considérés