Dissertation : Un texte doit-il chercher à plaire pour que son argumentation soit efficace ?

Les textes argumentatifs n'ont qu'un but: avoir un impact sur le lecteur. De l'apologue au dialogue, en passant par l'essai, les auteurs ont de nombreuses formes discursives à leur disposition pour argumenter. Il est donc légitime de s'interroger sur l'efficacité des différentes formes que peut prendre l'argumentation. Pour convaincre, faut-il nécessairement recourir à l'art de persuader ? L'art de convaincre peut-il se suffire à lui-même ? Nous dégagerons tout d'abord les atouts, mais aussi les limites de l'art de convaincre, pour ensuite montrer qu'allier l’art de convaincre et de persuader, garantit une meilleure efficacité argumentative.

L’art de convaincre permet d’amener le lecteur, par des raisons ou des preuves, à reconnaître quelque chose comme vrai ou nécessaire, d’où l’importance de l’art de convaincre pour appuyer l’efficacité de l’argumentation. Différents procédés permettent d’arriver à convaincre efficacement le lecteur, tels que la clarté didactique et une écriture engagée. Cependant, même si l’art de convaincre est efficace, il connaît aussi des limites.

Tout d’abord, argumenter frontalement, c'est placer son discours sous le signe de la clarté. Pour le locuteur, il s'agit d'exposer sa thèse et de l'étayer, en s'appuyant sur des arguments et des exemples précis. Dans sa « Dixième Lettre sur le commerce », tirée des Lettres Philosophiques, Voltaire fait l'éloge de la société anglaise. Sa thèse est claire : l'Angleterre est un modèle que toute l'Europe devrait imiter. Son argument essentiel est précis, et formulé en début de texte: même les nobles travaillent en Angleterre et participent ainsi au développement de la Nation puisque « Le cadet d'un pair du royaume ne dédaigne point le négoce ». Pour illustrer le propos et le rendre concret, viennent ensuite les exemples: est cité le cas de «